LE DEUXIÈME SEXE
Le Deuxième Sexe est un essai existentialiste et féministe, paru en 1949, l’année des 41 ans de son auteure, Simone de Beauvoir. Cet essai, divisé en deux tomes, est considéré comme une œuvre majeure de la philosophe.
L’angle d’attaque choisi par Simone de Beauvoir est celui
de l’existentialisme. Ainsi, son essai n’est pas un simple constat sur la
situation des femmes après la Seconde Guerre mondiale ; c’est une œuvre à
teneur philosophique, riche de références littéraires, historiques,
sociologiques, biologiques et médicales. Le credo qui paraît en filigrane tout
au long des pages est bien qu’aucune femme n’a de destin tout tracé. Simone de
Beauvoir, excluant tout déterminisme chez l’humain, s’intéresse donc autant à
l’infériorisation de la femme en tant que fait, qu’à ses causes, qui ne
sauraient venir de quelque ordre naturel. L’existentialisme implique aussi
l’entière responsabilité humaine : ainsi, Beauvoir incrimine presque autant les
femmes, dont elle dénonce la passivité, la soumission et le manque d’ambition,
que les hommes, qu’elle accuse de sexisme, de lâcheté et parfois de cruauté.
Elle estime en conséquence que l’émancipation féminine réussira grâce à la
volonté solidaire des hommes et des femmes. Selon elle, les deux grands faits
qui permettraient à la femme de s’émanciper sont le contrôle des naissances et
l’accès au monde du travail.
Le Deuxième Sexe s’est vendu à plusieurs millions
d’exemplaires dans le monde, traduit dans de nombreuses langues. Il reste à ce
jour la référence de la philosophie féministe.
(Simone de Beauvoir)
Structure de l’essai
Le Deuxième sexe est divisé en deux tomes composés
respectivement de trois et quatre parties.
TOME I. Introduction / Première partie : « Destin » /
Deuxième partie : « Histoire » / Troisième partie : « Mythes »
TOME II. Introduction / Première partie : « Formation » /
Deuxième partie : « Situation » / Troisième partie : « Justifications » /
Quatrième partie : « Vers la libération » / Conclusion
L’essai est dédicacé à Jacques-Laurent Bost. Les deux tomes
sont précédés chacun de deux épigraphes. Tome I : « Il y a un principe bon qui
a créé l’ordre, la lumière et l’homme et un principe mauvais qui a créé le
chaos, les ténèbres et la femme. » (Pythagore) ; « Tout ce qui a été écrit par
les hommes sur les femmes doit être suspect, car ils sont à la fois juge et
partie. » (Poullain de La Barre). Tome II : « Quel malheur que d’être une femme
! et pourtant le pire malheur quand on est femme est au fond de ne pas
comprendre que c’en est un. » (Kierkegaard) ; « À moitié victimes, à moitié
complices, comme tout le monde. » (Sartre)
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