vendredi 31 octobre 2014

Le film du vendredi - O filme da sexta feira (12)

THE ARTIST



The Artist, ou L'Artiste au Québec, est un film français, muet et en noir et blanc, écrit et réalisé par Michel Hazanavicius et sorti en 2011. Tourné à Los Angeles, et notamment à Hollywood, il met en scène Jean Dujardin dans le rôle de George Valentin, star du cinéma muet confrontée à l'arrivée des films parlants entre la fin des années 1920 et le début des années 1930, Bérénice Bejo dans le rôle de Peppy Miller, jeune actrice en pleine ascension, ainsi que plusieurs comédiens américains tels que James Cromwell (Babe, L.A. Confidential) et John Goodman (Barton Fink, The Big Lebowski) dans des rôles secondaires importants. Le comédien britannique Malcolm MacDowell apparaît également dans une scène.


Produit principalement par Thomas Langmann, The Artist est entre autres un hommage aux films muets des années 1920. Il reprend la structure de scénario des différentes versions d'Une étoile est née. Le réalisateur a notamment cité parmi ses influences Les Lumières de la ville et Les Temps modernes de Charlie Chaplin, l'un des derniers films muets sortis en plein essor du parlant. Le film contient également des références à Chantons sous la pluie qui traitait déjà sur un ton humoristique du passage douloureux au cinéma parlant, ainsi qu'à différents classiques du cinéma, muet et parlant.
Sélectionné au Festival de Cannes 2011, The Artist vaut à Jean Dujardin le Prix d'interprétation masculine. Grâce à l'accueil cannois, le film est acheté par des distributeurs du monde entier, dont la Weinstein Company aux États-Unis. Il entame alors une brillante carrière internationale et gagne plus de 100 récompenses, remportant notamment trois Golden Globes, sept BAFTAs, six César, un Goya et cinq Oscars. The Artist est le deuxième film à n'être pas produit essentiellement par des anglo-saxons à remporter l'Oscar du meilleur film (Le Dernier Empereur, coproduction franco-sino-italo-britannique avait reçu la récompense en 1988), et Jean Dujardin devient le premier comédien français à recevoir l'Oscar du meilleur acteur.

Synopsis

À Hollywood, en 1927, George Valentin (Jean Dujardin) est un acteur très célèbre du cinéma muet, auquel le succès est monté à la tête. De son côté, Peppy Miller (Bérénice Bejo) est une jeune femme qui tente sa chance dans le cinéma après avoir été prise en photo avec Valentin et fait la une de Variety. Elle se fait embaucher comme figurante et recroise le chemin de Valentin dans un studio où il découvre ses talents de danseuse. Il la fait alors embaucher pour un second rôle sur son nouveau film, mais la présence de Peppy le trouble. Les deux se retrouvent plus tard dans la loge de George, où ils manquent de succomber.
Le temps passe, Peppy enchaîne les seconds rôles et commence à avoir de plus grands rôles, tandis que Valentin continue à avoir le premier rôle, mais son producteur, Al Zimmer (John Goodman), lui montre alors les essais vocaux d'une ancienne partenaire de Valentin. Zimmer est enthousiaste, Valentin est moqueur, ne croyant pas au succès du cinéma parlant. Cependant, la possibilité de voir le cinéma parlant triompher lui donne des cauchemars (illustrés dans le film par une séquence non muette). Et ses peurs deviennent réelles : du jour au lendemain, Zimmer arrête la production de tout film muet pour miser sur le parlant et choisit plusieurs jeunes acteurs pour lancer la vague, dont Peppy. Valentin, par fierté, quitte les studios en annonçant produire et réaliser lui-même son prochain film, toujours muet. Il se lance donc dans son projet et dépense sans compter.
La sortie du film de Valentin, Tears of Love, est prévue le 25 octobre 1929. Valentin a la mauvaise surprise de voir que le premier film dont Peppy est la vedette, Beauty Spot, sortira le même jour, et la critique applaudit la jeune femme. La veille de la sortie des films a lieu le krach de 1929, qui ruine George Valentin, à moins que son film ne soit un succès. Plus tard, il surprend Peppy en pleine interview pour la radio, où elle est très critique envers le cinéma muet, remarque que George ne laisse pas passer. Finalement, le public est enthousiaste devant Beauty Spot et délaisse totalement Tears of Love. En une soirée, George Valentin perd sa fortune, sa notoriété et sa femme, qui le quitte. Quand Peppy, qui a vu et adoré Tears of Love, vient à sa rencontre, il la repousse.


Durant les deux ans qui suivent, la carrière de Peppy explose alors que Valentin sombre dans l'oubli et l'alcool. Il chasse son dernier ami, son chauffeur Clifton, qu'il ne peut plus payer car il en est réduit à vendre l'intégralité de ses dernières propriétés aux enchères pour survivre - il ignore qu'un des acheteurs n'est autre que Peppy. Valentin, désormais lui aussi convaincu que le parlant est l'avenir et qu'il appartient au passé, s'enfonce dans l'alcool et un jour, saoul et dans un état second, met le feu aux dernières pellicules de film qu'il gardait chez lui, mais se reprend et tente de sauver une dernière bobine avant de s'évanouir, intoxiqué par la fumée. Il ne doit la vie sauve qu'à son chien, qui est parvenu à amener un policier pour le sauver. Quand Peppy l'apprend, elle se rend à son chevet à l'hôpital et trouve la bobine que George a sauvée : les rushes des scènes qu'ils ont tournées ensemble. Voyant ce geste, Peppy décide de ramener George dans sa propriété.
George se remet doucement et se réconcilie avec Peppy, mais reste jaloux de son succès. Un jour, sur le plateau, Peppy insiste auprès de Zimmer pour qu'il lui offre un rôle dans son film. George saisit la situation et perd pied quand il retrouve tous les souvenirs de son succès passé chez Peppy, qui a racheté tous les objets. George fuit la demeure de Peppy, et dans la rue, réalise qu'il est terrifié à l'idée de devoir parler devant la caméra car il est certain qu'on ne le prendra pas au sérieux. Il retourne alors dans son ancien appartement, où il retrouve un pistolet et tente de se suicider. Il est sauvé par le bruit fait par l'accident de voiture de Peppy, qui est rentrée chez elle et a compris la situation. George jette l'arme avant de se jeter dans les bras de Peppy et de lui confier ses peurs. Peppy a alors une idée, qui séduit immédiatement Zimmer : Peppy et George feront un numéro de claquettes à deux dans leur prochain film.
Le récit s'achève sur le tournage de la comédie musicale de George et Peppy. Le film, dans ses derniers instants, devient parlant, alors que le réalisateur, enthousiaste, demande une deuxième prise, Valentin répond with pleasure, « avec plaisir » en anglais, avec l’accent français, et les deux protagonistes reprennent leur numéro.


Trailer (en français muet)



jeudi 30 octobre 2014

Le lieu du jeudi - O lugar da quinta feira (12)

LE CHÃTEAU DE FONTAINEBLEAU



Le château royal de Fontainebleau est un château de styles principalement Renaissance et classique, jouxtant le centre-ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne), à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Paris, en France. Les premières traces d'un château à Fontainebleau remontent au XIIe siècle. Les derniers travaux furent effectués au XIXe siècle.


Haut lieu de l'histoire de France, le château de Fontainebleau a été l'une des demeures des souverains français depuis François Ier (qui en fit sa demeure favorite) jusqu'à Napoléon III. Plusieurs rois ont laissé leur empreinte dans la construction et l'histoire du château, qui est ainsi un témoin des différentes phases de l'Histoire de France depuis le Moyen Âge. Entouré d'un vaste parc et voisin de la forêt de Fontainebleau, le château se compose d'éléments de styles médiévaux, Renaissance, et classiques. Il témoigne de la rencontre entre l'art italien et la tradition française exprimée tant dans son architecture que dans ses décors intérieurs. Cette spécificité s'explique par la volonté de François Ier de créer à Fontainebleau une « nouvelle Rome », dans laquelle les artistes italiens viennent exprimer leur talent et influencer l'art français. C'est ainsi que naquit l'École de Fontainebleau, qui représenta la période la plus riche de l'art renaissant en France, et inspira la peinture française jusqu'au milieu du XVIIe siècle, voire au-delà. Napoléon Ier surnomma ainsi le château la « maison des siècles », évoquant par là les souvenirs historiques dont les lieux sont le témoignage.

 (Galerie François Ier)


(Plafond de la Chapelle de la Trinité)

Le château fait l’objet d'un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862, classement complété par plusieurs arrêtés pris en 1913, 1930, 2008 et 2009. Par ailleurs, depuis 1981, le château fait partie avec son parc du patrimoine mondial de l'UNESCO. Riche d'un cadre architectural de premier ordre, le château de Fontainebleau possède également une des plus importantes collections de mobilier ancien de France, et conserve une exceptionnelle collection de peintures, de sculptures, et d'objets d'art, allant du VIe au XIXe siècle.

(Gravure de la cour d'honneur)

mercredi 29 octobre 2014

Le personnage du mercredi - A personagem da quarta feira (12)

CLOVIS Ier



Clovis Ier, en francique Chlodowig (prononcé probablement [xlod(o)wɪk] ou [xlod(o)wɪç]), en latin Chlodovechus, né vers 466 et mort à Paris le 27 novembre 511, est roi des Francs saliens, puis roi de tous les Francs de 481 à 511.

Issu de la dynastie des Mérovingiens, il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai, et de la reine Basine de Thuringe. Brillant chef militaire, il accroît considérablement le territoire du petit royaume des Francs saliens dont il hérite à la mort de son père pour unifier une grande partie des royaumes francs, repousser Alamans et Burgondes et annexer les territoires des Wisigoths dans le sud de la Gaule.

(Baptême de Clovis par Saint-Remi)

Le règne de Clovis est connu à travers la description qu'en fit l'évêque gallo-romain Grégoire de Tours, et dont l'Histoire des Francs est riche d'enseignements, bien que ce texte semble essentiellement à visée édifiante.
Clovis est considéré dans l'historiographie comme un des personnages historiques les plus importants de l'histoire de France ; la tradition républicaine reconnaît en lui le premier roi de ce qui devint la France, et la tradition royale voit en lui le premier roi chrétien du royaume des Francs.

Les sources primaires

(Baptême de Clovis) 

L'Histoire des Francs de Grégoire de Tours

La chronologie du règne de Clovis est très mal connue. L'essentiel de ce que nous en savons provient du récit rédigé à la fin du VIe siècle par l'évêque Grégoire de Tours, né près de trente ans après la mort de Clovis. Ce récit tient en quinze courts chapitres du livre II de son Histoire des Francs.
On a longtemps pensé que ce texte relevait plus de l'hagiographie que de l'histoire. Ainsi, sa narration des événements suit un découpage par tranches de cinq années, peut-être une réminiscence des quinquennalia ou des lustra romaines : guerre contre Syagrius après cinq années de règne, quinze pour la guerre contre les Alamans, guerre contre les Wisigoths cinq années avant sa mort ; au total, un règne de trente ans après un avènement à l'âge de quinze ans. On pourrait rejeter ces informations comme légendaires ; mais aucune étude n'a jamais fondamentalement remis en cause ces indications, qui, selon toute vraisemblance, sont légèrement simplifiées, mais restent valables « à peu de choses près ».


La seule date fixée par d'autres sources que Grégoire est celle de sa mort, en 511, ce qui daterait son avènement de 481 environ, peut-être 482.
Selon l'historien Bruno Dumézil, certains éclaircissements ont depuis peu été apportés grâce au croisement d'autres sources documentaires, sans toutefois contredire les principaux éléments de l'histoire transmise par Grégoire.

Autres sources


Trois sources antérieures à celle de Grégoire de Tours décrivent la situation politique du nord de la Gaule à cette époque. Il s'agit de la Chronique d'Hydace, évêque de Chaves en Gallaecia ; d'une chronique gallo-romaine du ve siècle, la Chronica Gallica de 452 (continuée par la Chronica Gallica de 511) ; et la Chronique de Marius, évêque d'Avenches.

mardi 28 octobre 2014

Le livre du mardi - O livro da terça feira (12)

MADAME BOVARY
(1857)


Madame Bovary est un roman de Gustave Flaubert paru en 1857 dont le titre original est Madame Bovary, mœurs de province.

Génèse du roman

Flaubert commence le roman en 1851 et y travaille pendant cinq ans, jusqu’en 1856. À partir d’octobre, le texte est publié dans la Revue de Paris sous la forme de feuilleton jusqu’au 15 décembre suivant. En février 1857, le gérant de la revue, Léon Laurent-Pichat, l’imprimeur et Gustave Flaubert sont jugés pour « outrage à la morale publique et religieuse et aux bonnes mœurs ». Défendu par l’avocat Antoine Jules Sénard, malgré le réquisitoire du procureur Ernest Pinard, Gustave Flaubert est blâmé pour « le réalisme vulgaire et souvent choquant de la peinture des caractères », mais est acquitté. Le roman connaîtra un important succès en librairie.
Honoré de Balzac avait déjà abordé le même sujet dans La Femme de trente ans en 1831 sous forme de nouvelle-roman qui parut en 1842 dans l’édition Furne de La Comédie humaine, sans toutefois faire scandale. C'est en sa mémoire que Flaubert a sous-titré l'œuvre mœurs de province, faisant référence à la nomenclature de la Comédie humaine.
Au début, Flaubert ne voulait pas qu'on illustrât son roman avec un portrait de femme, pour laisser libre cours à l'imagination du lecteur.

 (Gustave Flaubert)
Résumé

Emma Rouault, fille du riche fermier M. Rouault a été élevée dans un couvent. Celle-ci rêve d'une vie mondaine comme les princesses des romans à l'eau de rose dans lesquels elle se réfugie pour rompre l'ennui. Elle devient l'épouse de Charles Bovary, qui malgré de laborieuses études de médecine n'est qu'un simple officier de santé. Emma est déçue de cette vie monotone.
Une invitation au bal du marquis d'Andervilliers lui redonne la joie de vivre. Lorsqu’Emma attend un enfant, son mari décide de quitter la ville de Tostes et s'installer à Yonville. Emma fait la connaissance des personnalités locales : le pharmacien progressiste et athée M. Homais ; le curé Bournisien ; Léon Dupuis, clerc du notaire M. Guillaumin ; le noble libertin Rodolphe Boulanger.
Emma est déçue par la naissance de la petite Berthe, puisqu’elle aurait préféré mettre au monde un garçon. Elle s'enlise dans l'ennui, et perd tout espoir d'une vie meilleure. Elle n'éprouve plus aucun amour pour Charles, qui pourtant ne lui veut que du bien. Elle ne parvient pas non plus à apprécier sa fille, qu'elle trouve laide et qu'elle confie à Madame Rollet. Elle laisse libre cours à ses dépenses luxueuses chez son marchand d'étoffes, M. Lheureux. Elle repousse les avances de Rodolphe, et de Léon puis elle finit par céder. Ses amants sont vite lassés du sentimentalisme exacerbé de la jeune femme qui rêve de voyages et de vie trépidante.
Emma accumule une dette envers M. Lheureux, qui exige d'être remboursé. Les amants d'Emma ont refusé de lui prêter de l'argent. Emma se suicide par désespoir. Charles, de son côté, meurt de chagrin. À la mort de ses parents, Berthe est envoyée chez une tante, pauvre, et qui l'envoie travailler dans une filature de coton pour subsister financièrement.

("Madame Bovary", film de Claude Chabrol avec Isabelle Huppert en 1991)

lundi 27 octobre 2014

La musique du lundi - A música da segunda feira (12)

ET MAINTENANT
Pierre Delanoë/Gilbert Bécaud




Et maintenant que vais-je faire
De tout ce temps que sera ma vie
De tous ces gens qui m'indiffèrent
Maintenant que tu es partie

Toutes ces nuits, pourquoi pour qui
Et ce matin qui revient pour rien
Ce coeur qui bat, pour qui, pourquoi
Qui bat trop fort, trop fort

Et maintenant que vais-je faire
Vers quel néant glissera ma vie
Tu m'as laissé la terre entière
Mais la terre sans toi c'est petit

Vous, mes amis, soyez gentils
Vous savez bien que l'on n'y peut rien
Même Paris crève d'ennui
Toutes ses rues me tuent

Et maintenant que vais-je faire
Je vais en rire pour ne plus pleurer
Je vais brûler des nuits entières
Au matin je te haïrai

Et puis un soir dans mon miroir
Je verrai bien la fin du chemin
Pas une fleur et pas de pleurs
Au moment de l'adieu

Je n'ai vraiment plus rien à faire

Je n'ai vraiment plus rien...

(Gilbert Bécaud, Monsieur 100 000 Volts)

samedi 25 octobre 2014

Le film du vendredi - O filme da sexta feira (11)

LE PROFESSIONNEL


Le Professionnel est un film d'action français réalisé par Georges Lautner, adaptation cinématographique du roman Mort d'une bête à la peau fragile, de Patrick Alexander, écrite par Georges Lautner et Jacques Audiard et dialogué par Michel Audiard. Il met en vedette Jean-Paul Belmondo dans le rôle principal. La distribution comprend également Robert Hossein, Michel Beaune, Jean Desailly, Cyrielle Claire et Bernard-Pierre Donnadieu. Le long-métrage raconte l'histoire d'un agent des services secrets français qui décide de se venger du gouvernement français, qui l'a abandonné en le dénonçant aux autorités d'un pays africain, où il avait pour mission d'assassiner le président qui dirige son État de manière dictatoriale, en s'évadant du bagne où il était durant deux années et en décidant d'exécuter son contrat lors d'un voyage diplomatique du dictateur à Paris.
Sorti en salles en France le 21 octobre 1981, Le Professionnel a rencontré un énorme succès commercial, puisqu'il totalisa 5,2 millions d'entrées au box-office.
La musique, composée par Ennio Morricone, est également célèbre grâce au thème musical, Chi Mai, qui rencontre un énorme succès en single, en étant certifié disque d'or en 1981.

Synopsis

Un agent des services secrets français veut se venger du gouvernement qui l'a dénoncé au cours d'une mission.
Agent des services secrets français, Josselin Beaumont est envoyé au Malagawi (petit pays d'Afrique censé synthétiser les anciennes colonies d'AOF à l'aube des années 1980 et la politique africaine de la France), pour y abattre le président Njala, dictateur local et ennemi des intérêts français. Entre temps, la situation politique ayant changé, les services secrets français n'ont plus aucune raison de faire abattre Njala et, plutôt que de simplement le rappeler, dénoncent Beaumont au président Njala. On arrête Beaumont, on le drogue pour obtenir des aveux, on le juge puis le condamne pour haute trahison à une longue peine de travaux forcés dans un bagne où il sera torturé. Deux ans plus tard, parvenant à s'évader, Joss rejoint Paris où il n'a plus qu'une idée en tête : se venger de ses supérieurs tout en accomplissant sa mission initiale : abattre Njala. Cette mission, Joss a l'intention de l'exécuter lors du voyage diplomatique de celui-ci en France.


Avisée de son plan, l'ancienne hiérarchie de Josselin Beaumont commence à passer des nuits blanches. Le redoutable commissaire Rosen, avec son équipe, va tout mettre en œuvre pour « stopper » Beaumont. Rosen échouera dans sa traque et sera abattu par Beaumont. Désormais, ce dernier aura le champ libre pour poursuivre jusqu'au bout sa mission. Faisant momentanément croire à sa mort, alors que c'est Rosen qui se trouve à la morgue, il prend en otage Farges, un subalterne de Rosen qui a découvert la véritable identité du mort, pour arriver jusqu'à Njala, abrité dans un château. Un tour de passe-passe : Joss donne son revolver vide à Njala et l'attire vers la fenêtre. Ce dernier ne peut s'empêcher de le pointer sur Joss. À ce moment, Farges, croyant que c'est Beaumont qui tient le revolver, abat malencontreusement le président Njala. Alors que Beaumont s'apprête à quitter les lieux en hélicoptère, le ministre, pressé par le colonel Martin, donne finalement l'ordre de le « stopper ». Ce sera chose faite quand le colonel Martin transmet à Farges l'ordre de « stopper » Beaumont, qui sera tué de plusieurs rafales de fusil mitrailleur. A noter que la fin telle qu'on la connait n'était pas le choix des producteurs : "tuer" Bébel leur apparaissait trop risqué financièrement (Belmondo apparaissait quasiment invincible dans tous ses films à cette époque). Mais devant l'insistance de Belmondo et de Lautner, la fin "idylique" où celui-ci était épargné, bien que tournée, ne fut pas gardée.

Trailer (en français)



jeudi 23 octobre 2014

Le lieu du jeudi - O lugar da quinta feira (11)

LA CATHÉDRALE NOTRE DAME DE PARIS



 La cathédrale Notre-Dame de Paris, Notre-Dame de Paris ou Notre-Dame est la cathédrale de l’archidiocèse catholique de Paris. C'est l'une des quatre basiliques mineures de Paris, élevée au rang de basilique mineure par le pape Pie VII le 3 mars 1805. Elle est située sur la moitié Est de l’île de la Cité, dans le 4e arrondissement de Paris. Sa façade occidentale domine le parvis Notre-Dame - place Jean-Paul-II.
La construction s’étant étendue sur de nombreuses décennies (deux siècles), le style n’est donc pas d’une uniformité totale : elle possède ainsi des caractères du gothique primitif (voûtes sexpartites de la nef) et du gothique rayonnant. Les deux rosaces qui ornent chacun des bras du transept sont parmi les plus grandes d’Europe, et mesurent chacune 13 mètres de diamètre. Elle fut lors de son achèvement l'une des plus grandes cathédrales d’occident. Après la tourmente révolutionnaire, la cathédrale a subi de 1844 à 1864 une restauration importante et parfois controversée dirigée par l’architecte Viollet-le-Duc, qui y a incorporé des éléments et des motifs que le monument légué par le Moyen Âge n’avait jamais possédés.
Ce site est desservi par les stations de métro Cité, Saint-Michel et Cluny - La Sorbonne.

Histoire

(La Cathédrale Notre-Dame de Paris en 1904) 

On pense qu’au début de l’ère chrétienne il existait à l’emplacement de Notre-Dame, un temple païen gallo-romain dédié à Jupiter (comme en atteste la découverte du pilier des Nautes), ensuite remplacé par une grande basilique paléochrétienne semblable aux basiliques civiles antiques. On ne sait pas si cet édifice, dédié à saint Étienne, a été élevé à la fin du IVe siècle et remanié par la suite ou s'il date du VIIe siècle avec des éléments plus anciens réemployés (hypothèse de la cathédrale de Childebert Ier, fils de Clovis et de Clotilde). Cette cathédrale Saint-Étienne était de très grandes dimensions pour l’époque. Sa façade occidentale se trouvait à une quarantaine de mètres plus à l’ouest que la façade actuelle de Notre-Dame et avait une largeur légèrement inférieure : elle mesurait 36 mètres. Cet édifice mesurait 70 mètres de long, c’est-à-dire un peu plus de la moitié de la longueur de la cathédrale actuelle. Des rangées de colonnes de marbre séparaient une nef et quatre bas-côtés. L’édifice était orné de mosaïques.


Un baptistère, dénommé Saint-Jean le Rond, était situé sur le flanc nord de la cathédrale Saint-Étienne (sa présence est attestée avant 452) et fut préservé jusqu'aux travaux de Soufflot au XVIIIe siècle. Entre ce temple gallo-romain et la cathédrale de Sully se succédèrent pas moins de quatre édifices religieux : une église paléochrétienne du IVe siècle remaniée en une basilique mérovingienne, puis une cathédrale carolingienne (reconstruite à la suite d'un incendie en 857) et enfin une cathédrale romane restaurée et agrandie mais qui s'avéra progressivement trop petite pour la population de Paris qui explosait.


En 1160, l’évêque Maurice de Sully (initiative personnelle, celle des chanoines ou du roi ?) décida la construction d’un sanctuaire d’un nouveau type beaucoup plus vaste à la place de la cathédrale romane démolie au fur et à mesure, les pierres sacrées étant parfois retaillées ou utilisées pour les fondations. Comme dans l’ensemble de l’Europe de l’Ouest, les XIe et XIIe siècles se caractérisent en effet par une rapide augmentation de la population des villes françaises, liée à un important développement économique, et les anciennes cathédrales étaient un peu partout devenues trop petites pour contenir les masses de plus en plus grandes de fidèles. Les spécialistes estiment que la population parisienne passe en quelques années de 25 000 habitants en 1180, début du règne de Philippe II Auguste, à 50 000 vers 1220, ce qui en fait la plus grande ville d’Europe, en dehors de l’Italie.


L’architecture de la nouvelle cathédrale devait s’inscrire dans la ligne du nouvel art gothique. Plusieurs grandes églises gothiques avaient déjà été inaugurées à ce moment : l’abbatiale Saint-Denis, la cathédrale Notre-Dame de Noyon et la cathédrale Notre-Dame de Laon, tandis que la cathédrale Saint-Étienne de Sens était en voie d’achèvement. La construction, commencée sous le règne de Louis VII dura de 1163 à 1345. À cette époque, Paris n’était qu’un évêché, suffragant de l’archevêque de Sens, Sens étant à l'origine la préfecture romaine de la Lyonnaise quatrième.

mercredi 22 octobre 2014

Le personnage du mercredi - A personagem da quarta feira (11)

JULES FERRY























Jules Ferry, né le 5 avril 1832 à Saint-Dié (Vosges) et mort le 17 mars 1893 à Paris, est un homme politique français.

(Statue à la mèmoire de Jules Ferry, Saint-Dié des Vosges)

Opposant à l'Empire, membre du gouvernement provisoire en 1870 et maire de Paris en 1871, il est l'auteur des lois de la IIIe République, restaurant l'instruction obligatoire et gratuite qui avait été instituée en 1793, sous l'impulsion de Louis Joseph Charlier. Considéré comme le promoteur de « l' école gratuite et obligatoire », il est devenu plusieurs décennies après sa mort l'un des pères fondateurs de l'identité républicaine.


(Caricature de Jules Ferry)

Libre-penseur, franc-maçon, il établit des écoles normales primaires pour assurer la formation d'instituteurs laïcs et exclut l'Église du Conseil supérieur de l'Instruction publique (1879-l880). La gratuité est votée en juin 1881, l'obligation scolaire (entre 6 et 13 ans) et la laïcité en mars 1882. Une école de jeunes filles est fondée à Sèvres. Sous les deux ministères Ferry sont votées les lois de liberté de réunion et de liberté de la presse et la loi Waldeck-Rousseau de liberté syndicale. Mais devenu ministre des Affaires étrangères, sa politique d'expansion coloniale lui vaut l'hostilité de la droite nationaliste et de la gauche radicale de Clemenceau. Il doit démissionner, le 30 mars 1885.

(Statue à la mèmoire de Jules Ferry, Paris)

mardi 21 octobre 2014

Le livre du mardi - O livro da terça feira (11)

LES TROIS MOUSQUETAIRES
(1844)


Les Trois Mousquetaires est un roman d'Alexandre Dumas, initialement publié en feuilleton dans le journal Le Siècle de mars à juillet 1844. Il a été édité en volume dès 1844 aux éditions Baudry et réédité en 1846 chez J. B. Fellens et L. P. Dufour avec des illustrations de Vivant Beaucé.
Le roman raconte les aventures d'un Gascon impécunieux de 18 ans, d'Artagnan, venu à Paris pour faire carrière dans le corps des mousquetaires. Il se lie d'amitié avec Athos, Porthos et Aramis, mousquetaires du roi Louis XIII. Ces quatre hommes vont s'opposer au premier ministre, le cardinal de Richelieu et à ses agents, dont le comte de Rochefort et la belle et mystérieuse Milady de Winter, pour sauver l'honneur de la reine de France Anne d'Autriche.
Avec ses nombreux combats et ses rebondissements romanesques, Les Trois Mousquetaires est l'exemple type du roman de cape et d'épée et le succès du roman a été tel que Dumas l'a adapté lui-même au théâtre, et a repris les quatre héros dans deux autres romans Vingt ans après, (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1847-1850) pour former la trilogie des mousquetaires.
Toujours très populaire, ce roman a fait l'objet de très nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision.

(Alexandre Dumas)
Synopsis

Le titre prévu à l'origine était Athos, Porthos et Aramis, mais sur une proposition de Louis Desnoyers, chargé du feuilleton au Siècle (selon qui ce titre évoquait aux lecteurs les trois Parques), d'adopter Les Trois Mousquetaires, Dumas a accepté ce dernier titre en notant que son absurdité (puisque les héros sont au nombre de quatre) contribuerait au succès de l'œuvre2. Les premières lignes du roman sont :
« Le premier lundi du mois d'avril 1625, le bourg de Meung, où naquit l'auteur du Roman de la Rose, semblait être dans une révolution aussi entière que si les Huguenots en fussent venus faire une seconde Rochelle. Plusieurs bourgeois, voyant s'enfuir les femmes du côté de la Grande-Rue, entendant les enfants crier sur le seuil des portes, se hâtaient d'endosser la cuirasse et, appuyant leur contenance quelque peu incertaine d'un mousquet ou d’une pertuisane, se dirigeaient vers l'hôtellerie du Franc Meunier, devant laquelle s'empressait, en grossissant de minute en minute, un groupe compact, bruyant et plein de curiosité. »

Contexte historique

Le contexte historique des Trois Mousquetaires est étroitement lié au contexte littéraire : les Mémoires du duc de La Rochefoucauld (première partie : 1624-1642) sont à la source de l'affaire des ferrets mise en scène par Alexandre Dumas. L'auteur, historien qui se disait lui-même « divulgateur », avait parcouru avec assiduité les Mémorialistes classiques sans l'appoint desquels il serait vain de tenter de préciser le contexte historique des romans « historiques » d'Alexandre Dumas.
En 1625, Louis XIII règne sur la France avec son premier ministre, le cardinal de Richelieu. Sa femme est la reine Anne d'Autriche. Trop inexpérimenté pour gérer les affaires d'état, le roi n'a pas d'autre choix que de se reposer sur son premier ministre, le cardinal de Richelieu, dont le génie politique et stratégique assure la cohésion et la sécurité du royaume.

Dumas met en exergue le sentiment de défiance et les combats d'influence qui occupent constamment les deux hommes. Dans le roman, ceux-ci s'affrontent secrètement par l'intermédiaire de leur garde personnelle. Dumas exploite aussi l'hostilité connue entre la reine et le cardinal pour en faire un des ressorts de l'affaire des ferrets.


lundi 20 octobre 2014

La musique du lundi - A música da segunda feira (11)

HYMNE Á L’AMOUR
Edith Piaf/Marguerite Monnot




Le ciel bleu sur nous peut s´effondrer
Et la terre peut bien s´écrouler
Peu m´importe si tu m´aimes
Je me fous du monde entier
Tant qu´l´amour inond´ra mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m´importent les problèmes
Mon amour puisque tu m´aimes

J´irais jusqu´au bout du monde
Je me ferais teindre en blonde
Si tu me le demandais
J´irais décrocher la lune
J´irais voler la fortune
Si tu me le demandais

Je renierais ma patrie
Je renierais mes amis
Si tu me le demandais
On peut bien rire de moi
Je ferais n´importe quoi
Si tu me le demandais

Si un jour la vie t´arrache à moi
Si tu meurs que tu sois loin de moi
Peu m´importe si tu m´aimes
Car moi je mourrai aussi
Nous aurons pour nous l´éternité
Dans le bleu de toute l´immensité
Dans le ciel plus de problèmes
Mon amour crois-tu qu´on s´aime

...
Dieu réunit ceux qui s´aiment

(Edith Piaf)

samedi 18 octobre 2014

Le film du vendredi - O filme da sexta feira (10)

LE PÈRE NOËL EST UNE ORDURE



Le père Noël est une ordure est un film français de la troupe du Splendid, réalisé par Jean-Marie Poiré et sorti au cinéma le 25 août 1982. Il est adapté de la pièce de théâtre éponyme créée en 1979 par la troupe.

Synopsis

Soir de Noël burlesque où, à la permanence téléphonique parisienne de S.O.S. détresse amitié, des bénévoles sont perturbés par l'arrivée de personnages marginaux et farfelus, qui provoquent des catastrophes en chaîne.


Au fil de la soirée, Pierre Mortez et Thérèse recevront tour à tour la visite : de leur voisin bulgare, M. Preskovitch, qui leur présentera des spécialités gastronomiques de son pays toutes aussi infectes les unes que les autres, de Katia, un travesti homosexuel désespéré, de Josette, la « petite protégée » de Thérèse ainsi que de Félix, fiancé miteux de Josette (individu violent au sein du couple et voleur invétéré) déguisé en père Noël, sans oublier Mme Musquin coincée dans l’ascenseur à deux reprises et les récurrents coups de fil de l'obsédé qu'on ne voit jamais. Alors que tout semble redevenir normal, Josette, pour vider le pistolet de Félix et le rendre inoffensif, abat malencontreusement le dépanneur de l'ascenseur...

Trailer (en français)