samedi 20 décembre 2014

Le film du vendredi - O filme da sexta feira (19)

L’AVENTURE C’EST L’AVENTURE




L'aventure c'est l'aventure est un film réalisé par Claude Lelouch, sorti en 1972.


Synopsis

Post 68, devant un monde en apparente effervescence, trois gangsters (Lino Ventura, Jacaues Brel et Charles Denner) et leurs deux aides de camps (Aldo Maccione et Charles Gérard) recyclent leurs méthodes traditionnelles de truands et décident de jouer la politique pour leurs méfaits : enlèvement de Johnny Hallyday (avec sa complicité, pour une campagne promotionnelle), mercenaires pour une armée révolutionnaire d'Amérique centrale (sans le sou mais qui en trouvera...), détournement d'avion non-violent, et bien d'autres surprises entre la France et l'Afrique.


Trailer (en français) :



Johnny Hallyday chante l’aventure c’est l’aventure :



 (Le casting principal du film)

jeudi 18 décembre 2014

Le lieu du jeudi - O lugar da quinta feira (19)

LA BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA GARDE




Notre-Dame-de-la-Garde (en provençal, Nostro-Damo de la Gardo), souvent surnommée « la Bonne Mère » (la Boueno Maire en provençal), est une des basiliques mineures de l'Église catholique romaine. Elle est située à Marseille, à cheval sur les quartiers du Roucas Blanc et de Vauban, sur un piton calcaire de 149 mètres d'altitude surélevé de 13 mètres grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort. La colline Notre-Dame-de-la-Garde constitue un site classé depuis 1917.


Construite par l'architecte Henri Espérandieu dans le style romano-byzantin et consacrée le 5 juin 1864, elle remplace une chapelle du même nom édifiée en 1214 et reconstruite au XVe siècle. Bâtie sur les bases d'un fort du xvie siècle construit par François Ier en 1536 pour résister au siège de Charles Quint, la basilique comporte deux parties : une église basse, ou crypte, creusée dans le roc et de style roman, et au-dessus une église haute de style romano-byzantin décorée de mosaïques. Au sommet d'un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal, se dresse une statue monumentale de 11,2 mètres de la Vierge à l'Enfant réalisée en cuivre doré à la feuille.


La pierre utilisée pour la construction, notamment celle de couleur verte en provenance des environs de Florence, s’étant révélée sensible à la corrosion atmosphérique, il a été nécessaire d’entreprendre de 2001 à 2008 une longue et minutieuse restauration qui a également porté sur la rénovation des mosaïques, endommagées à la Libération par les impacts de balles et noircies au fil du temps par la fumée des cierges.

Véritable palladium de la ville de Marseille, Notre-Dame de la Garde est depuis le Moyen Âge considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs.


Architecture

L'aspect général du bâtiment se caractérise par le souci décoratif attesté par l'emploi de matériaux de couleurs contrastées : calcaire de Calissane dont la blancheur tranche avec le vert de la Golfalina, pierre de Florence. À l’intérieur de l'église supérieure rien n'a été épargné pour célébrer le culte de la Vierge avec notamment l'emploi de marbres de différentes couleurs et des mosaïques polychromes.

L'accès à l'édifice s’effectue par un avant perron occupant un développement de 35 m. de largeur débouchant sur un pont-levis. À partir de celui-ci on peut soit accéder directement à la crypte soit emprunter un escalier qui partant de part et d'autre conduit au porche d'entrée de l'église supérieure.

Le bâtiment peut être considéré comme une succession de volumes : porche et clocher, nef flanquée des chapelles latérales, ensemble transept, dôme, chœur et abside.


Chateaubriand :


« Je me hâtai de monter à Notre-Dame de la Garde, pour admirer la mer que bordent avec leurs ruines les côtes riantes de tous les pays fameux de l’Antiquité. »

mercredi 17 décembre 2014

Le personnage du mercredi - A personagem da quarta feira (19)

LOUIS XI




Louis XI, dit le Prudent, né le 3 juillet 1423 à Bourges, mort le 30 août 1483 (à 60 ans) au château du Plessis-lez-Tours (commune de La Riche, Indre-et-Loire), fut roi de France de 1461 à 1483, sixième roi de la branche dite de Valois (Valois directs) de la dynastie capétienne. Son intense activité diplomatique, perçue par ses adversaires comme sournoise, lui valut de la part de ses détracteurs le surnom d’« universelle aragne ».
Son règne voit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (1475, Traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (1477, confirmé en 1482 par le traité d'Arras avec Maximilien Ier de Habsbourg), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en 1481, par la mort sans héritier de Charles V d'Anjou, et une partie des domaines de la maison d'Armagnac, qui, brisée par l'affrontement avec le pouvoir royal, s'éteignit peu après.
La ligne directrice de sa politique fut constituée par le renforcement de l'autorité royale contre les grands feudataires, appuyée sur l'alliance avec le petit peuple. Il défendit ainsi les paysans vaudois du Valpute contre l'inquisition épiscopale, en Dauphiné. La vallée de la Vallouise fut ainsi rebaptisée en son honneur. Alors que l'évêque tombé en disgrâce Thomas Basin développa la légende noire du roi (tyran laid, fourbe et cruel, enfermant ses ennemis dans les « fillettes »), le décrivant dans son Histoire de Louis XI comme un « fourbe insigne connu d’ici jusqu’aux enfers, abominable tyran d’un peuple admirable », le « roman national » édifié par les historiens du xixe siècle en a fait un « génie démoniaque » père de la centralisation française.


Sagesse de Louis XI

Certes, il écoutait parfois de mauvais conseils. Cependant, il est certain qu'il s'agissait de l'un des rois de France les plus prudents, comme Charles V le Sage.

Traité de Péronne

Certains historiens ont tendance à accuser Louis XI sous prétexte qu'il rompit le traité de Péronne. En fait, le roi établit tout d'abord une assemblée de princes et juristes du Grand Conseil et du Parlement, présidée par Jean de la Driesche, président de Chambre des comptes et ancien fidèle de Charles le Téméraire. Elle dénonça que le roi avait accepté le traité sous la contrainte. Puis, l'assemblée de Tours décida d'ajourner le duc de Bourgogne devant le Parlement, et elle envoya un huissier à Gand afin de notifier la citation. Le duc Charles s'abstint de comparaître. Le 3 décembre 1470, le roi de France déclara la trahison et le parjure du duc. La procédure juridique était respectée.

Diplomatie, moins chère

En 1475, après avoir toujours coupé le ravitaillement, mais sans bataille, il acheta le rembarquement de l'armée royale d'Angleterre en dépensant 75 000 écus d'or, ainsi que 50 000 écus de pension annuelle pour sept ans, soit 425 000 écus. Jean Favier souligne : « On n'a pas fait assez attention au calcul : pour lourde qu'elle soit, l'indemnité ainsi versée au Trésor anglais [75 000 écus] est à peu près ce que coûterait une année de guerre si la guerre de Cent Ans reprenait pour cent ans. » En outre, le commerce entre les deux pays permettait de récupérer un peu de montant.

(Louis XI, tapisserie)

Préparé, mais il attendait

Le 24 juillet 1476 à Lyon, seulement deux jours après la bataille de Morat, le roi reçut la nouvelle. Sitôt, il expédia une lettre au grand maître, chef de guerre : « Je vous pri, faictes tousjours tenir voz gens prestz, mais ne commances riens, et que voz gens n'entrepreigne chose par quoy on puisse dire que la treve ait este rompue. » En soutenant d'autres armées, Louis XI ne fit pas combattre jusqu'à ce que Charles le Téméraire meure l'année prochaine.

Mission accomplie

Sa propre sœur Yolande de France, mais sympathisante du duc de Bourgogne, fut cependant enlevée par ce dernier après la bataille de Morat, et était enfermée dans le château de Rouvres. En septembre 1476, le roi décida d'y envoyer confidentiellement Charles Ier d'Amboise et deux cents lances. Ce gouverneur était non seulement son meilleur militant mais aussi un excellent diplomate. Aussitôt que la duchesse de Savoie eut été libérée, le roi envoya une lettre au duc de Milan, bien entendu, en raison de la trêve : « Elle avoit envoye devers le gouverneur de Champaigne lui prier qu'il lui envoyast des gens, mais il y est alle en personne. »

(Louis XI à Angers par Jules Dauban)

Le livre du mardi - O livro da terça feira (19)

LA COMÉDIE HUMAINE





La Comédie humaine est le titre sous lequel Honoré de Balzac a regroupé un ensemble de 93 ouvrages — romans, nouvelles, contes et essais — de genre réaliste, romantique, fantastique ou philosophique. Par cette œuvre colossale, Balzac veut faire une exploration systématique des groupes sociaux et des rouages de la société afin de brosser une vaste fresque de son époque, susceptible de « faire concurrence à l'état-civil » et de servir de référence aux futurs historiens.
Le titre a été choisi par référence à la Divine Comédie de Dante et n'apparaît que dans l'édition de 1842.
L’écriture s’échelonne de 1829 à 1850. Il répartit ses récits en trois grands ensembles : Études de mœurs, Études philosophiques, Études analytiques. Le premier de ces ensembles est le plus important et se divise en six sections, explorant divers milieux sociaux et géographiques. À sa mort, Balzac laisse de nombreuses ébauches, dont plusieurs ont été achevées et publiées de façon posthume.

 (Honoré de Balzac)

Genèse

Après avoir pendant sept ans espéré faire fortune en produisant des ouvrages de littérature marchande qu'il signait sous des pseudonymes — romans sentimentaux situés dans un cadre pseudo-historique et aux intrigues bourrées d'invraisemblances —, Balzac s'oriente vers un nouveau genre de roman. Le tournant commence avec Les Chouans (1829), dont il soigne particulièrement le cadre géographique et historique, étant soucieux de vérité au point d'aller vivre deux mois chez un militaire à la retraite à proximité du théâtre de ce récit. Il s'attache ensuite à explorer les ressorts psychologiques qui sont à la base des événements sociaux. Avec La Peau de chagrin (1831), sa renommée commence à s'étendre au-delà des frontières, suscitant l'intérêt de Goethe, qui en discute avec Eckermann à Weimar.
Dès ce moment, sa production littéraire se révèle d'une fécondité remarquable, mais l'idée d'intégrer tous ces ouvrages dans une œuvre unique ne lui viendra que plus tard. Après avoir publié plusieurs romans sous le titre général de Scènes de la vie privée, il a l'idée, en juillet 1833, d'ajouter les Scènes de la vie de province, puis les Scènes de la vie parisienne et les Scènes de la vie de campagne, formant ainsi quatre ensembles qui seraient regroupés sous le titre Études de mœurs au xixe siècle siècle. Enthousiasmé par son projet, il accourt alors chez sa sœur, dont il était très proche, en s'écriant : « Saluez-moi, car je suis tout bonnement en train de devenir un génie. ». Et il déroule son plan en faisant les cent pas dans son salon.

(Grandville, Balzac et les personnages de la Comédie humaine) 

Ce n'est toutefois qu’en 1834 que lui vient l'idée de relier entre eux ces récits de façon organique, en réutilisant des personnages de récits précédents, faisant alors réapparaître dans Le Père Goriot l'ambitieux Eugène de Rastignac. Cette décision majeure l'amènera à corriger des ouvrages antérieurs afin de mieux les intégrer au grand projet.

Lors de la publication du Père Goriot, en 1835, le succès de librairie est à la mesure de ses attentes et le comble de joie : « Le Père Goriot fait fureur ; il n'y a jamais eu tant d'empressement à vouloir lire un livre ; les marchands l'affichent d'avance. Il est vrai que cela est grandiose... »

lundi 15 décembre 2014

La musique du lundi - A música da segunda feira (19)

L’AIGLE NOIR
Barbara (1970)



Un beau jour,
ou peut-être une nuit,
Près d'un lac, je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir.

Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer.
Près de moi, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel,
L'oiseau vint se poser.

Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes couleur de la nuit.
À son front, brillant de mille feux,
L'oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu.

De son bec, il a touché ma joue.
Dans ma main, il a glissé son cou.
C'est alors que je l'ai reconnu :
Surgissant du passé,
Il m'était revenu.

Dis l'oiseau, O dis, emmène-moi.
Retournons au pays d'autrefois,
Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles.

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.

L'aigle noir, dans un bruissement d'ailes
Prit son vol pour regagner le ciel.
Quatre plumes, couleur de la nuit,
Une larme, ou peut-être un rubis.
J'avais froid, il ne me restait rien.
L'oiseau m'avait laissée
Seule avec mon chagrin.

Un beau jour, ou était-ce une nuit
Près d'un lac je m'étais endormie.
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir. 

(Barbara)

vendredi 12 décembre 2014

Le film du vendredi - O filme da sexta feira (18)

ITINÉRAIRE D’UM ENFANT GATÉ





Itinéraire d'un enfant gâté est un film français réalisé par Claude Lelouch et sorti en 1988.
Jean-Paul Belmondo, également producteur, remporta le César du meilleur acteur 1989 pour son rôle.

(Richard Anconina et Jean Paul belmondo)
Synopsis

Enfant trouvé élevé dans le milieu du cirque, Sam Lion a dû faire une reconversion forcée après un accident de trapèze et est devenu chef d'entreprise. Mais la cinquantaine passée, il se lasse de ses responsabilités et de son fils, Jean-Philippe, dont la collaboration ne lui est pas d'un grand secours. Il décide alors de disparaître en mer. Mais son passé va le rattraper en la personne d'Albert Duvivier, un de ses anciens employés. Il se perd, puis prend peu à peu conscience de l'essentiel de sa vie.

Tournage

Le tournage a eu lieu à Cologne, San Francisco, Paris, Singapour, au Zimbabwe et en Polynésie française.


Musique

La musique du film est de Francis Lai, collaborateur régulier de Claude Lelouch depuis Un homme et une femme en 1966. Il a également composé deux chansons originales, sur des paroles de Didier Barbelivien : Qui me dira? et Itinéraire d'un enfant gâté.


Bande originale

Qui me dira ? - Nicole Croisille
Itinéraire d'un enfant gâté - Nicole Croisille
Le Blues du businessman - Nicole Croisille
Qui me dira ? (reprise) - Patricia Grillo
Une île / Isabelle - Jacques Brel
Qui me dira ? (générique de fin) - Jean Guidoni

Extraits (en français) :


(Jean Paul Belmondo, Claude Lelouch et Richard Anconina)

jeudi 11 décembre 2014

Le lieu du jeudi - O lugar da quinta feira (18)

L’OPÉRA BASTILLE




L’opéra Bastille est une salle d’opéra moderne située sur la place de la Bastille à Paris. Elle a été conçue par Carlos Ott et inaugurée en 1989 à l'occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution française dans le cadre des grands travaux pour Paris. C’est avec l’opéra Garnier l’une des deux salles constituant l'opéra de Paris.

Historique

L'ancienne gare de Paris-Bastille, située à la place du bâtiment de l'opéra, fermée en 1969 et démolie en 1984
Le président François Mitterrand décide en 1982 la construction d’un nouvel opéra dans Paris afin de décharger l’Opéra Garnier. Il veut un Opéra « moderne et populaire ». Pour les besoins de l’époque, on crée en 1983 l'Établissement public Opéra-Bastille (EPOB).
L’emplacement de la gare de Paris-Bastille, situé entre la rue de Lyon et la rue de Charenton et au niveau de la place de la Bastille, est choisi. Un concours pour désigner l’architecte de ce nouvel opéra est lancé en 1983 et c'est Carlos Ott, un architecte uruguayen et canadien qui l’emporte le 10 novembre 1984. Les travaux débutent en 1984 avec la démolition de la gare de Paris-Bastille, ouverte en 1859 et fermée le 14 décembre 1969. Elle sert jusqu’à sa démolition pour des expositions diverses.



L'opéra Bastille est inauguré le 13 juillet 1989 pour les festivités du bicentenaire de la prise de la Bastille, avec un spectacle mis en scène par Bob Wilson, La Nuit avant le jour, mais les représentations régulières ne débutent que le 17 mars 1990, avec Les Troyens de Berlioz.

En 1993, l’Établissement public Opéra-Bastille (EPOB) est dissous. L’année suivante, l’Opéra Bastille devient Opéra de Paris et devient un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Les premières années de fonctionnement de la salle ont été marquées par des difficultés persistantes dans la gestion automatisée de la machinerie scénique, défaut fréquent des nouveaux théâtres qui a cependant occasionné plusieurs scandales à Paris. Des travaux réalisés sans fermeture du théâtre ont permis de parvenir à un fonctionnement satisfaisant de l’ensemble de l’équipement.


L’État a par ailleurs engagé un procès pour malfaçon en 1991 contre les entrepreneurs en raison de la dégradation très rapide de la façade du bâtiment. Une dalle était tombée en 1990 et avait nécessité la pose de 5 000 m2 de filets de sécurité pour 530 000 euros. Une polémique, de nombreux audits et études vont faire durer pendant de nombreuses années la détermination des torts, la part des assureurs et les montants financiers d’autant plus que les études vont révéler de nouveaux problèmes. Cependant la seule pierre qui soit tombée était collée et non attachée. L’urgence de la livraison pour être prêt pour le bicentenaire de la révolution a conduit à des raccourcis coûteux pour la suite. L’État va finalement gagner ce long procès en 2007 : les constructeurs ont été condamnés à payer 9 millions d’euros4 pour le remplacement des 36 000 dalles en pierre calcaire de 90 cm × 90 cm. Les études ayant été faites en 2005-2006, les travaux ont pu commencer durant l’été 2007 et sont prévus pour durer 2 ans.