jeudi 18 décembre 2014

Le lieu du jeudi - O lugar da quinta feira (19)

LA BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA GARDE




Notre-Dame-de-la-Garde (en provençal, Nostro-Damo de la Gardo), souvent surnommée « la Bonne Mère » (la Boueno Maire en provençal), est une des basiliques mineures de l'Église catholique romaine. Elle est située à Marseille, à cheval sur les quartiers du Roucas Blanc et de Vauban, sur un piton calcaire de 149 mètres d'altitude surélevé de 13 mètres grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort. La colline Notre-Dame-de-la-Garde constitue un site classé depuis 1917.


Construite par l'architecte Henri Espérandieu dans le style romano-byzantin et consacrée le 5 juin 1864, elle remplace une chapelle du même nom édifiée en 1214 et reconstruite au XVe siècle. Bâtie sur les bases d'un fort du xvie siècle construit par François Ier en 1536 pour résister au siège de Charles Quint, la basilique comporte deux parties : une église basse, ou crypte, creusée dans le roc et de style roman, et au-dessus une église haute de style romano-byzantin décorée de mosaïques. Au sommet d'un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal, se dresse une statue monumentale de 11,2 mètres de la Vierge à l'Enfant réalisée en cuivre doré à la feuille.


La pierre utilisée pour la construction, notamment celle de couleur verte en provenance des environs de Florence, s’étant révélée sensible à la corrosion atmosphérique, il a été nécessaire d’entreprendre de 2001 à 2008 une longue et minutieuse restauration qui a également porté sur la rénovation des mosaïques, endommagées à la Libération par les impacts de balles et noircies au fil du temps par la fumée des cierges.

Véritable palladium de la ville de Marseille, Notre-Dame de la Garde est depuis le Moyen Âge considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs.


Architecture

L'aspect général du bâtiment se caractérise par le souci décoratif attesté par l'emploi de matériaux de couleurs contrastées : calcaire de Calissane dont la blancheur tranche avec le vert de la Golfalina, pierre de Florence. À l’intérieur de l'église supérieure rien n'a été épargné pour célébrer le culte de la Vierge avec notamment l'emploi de marbres de différentes couleurs et des mosaïques polychromes.

L'accès à l'édifice s’effectue par un avant perron occupant un développement de 35 m. de largeur débouchant sur un pont-levis. À partir de celui-ci on peut soit accéder directement à la crypte soit emprunter un escalier qui partant de part et d'autre conduit au porche d'entrée de l'église supérieure.

Le bâtiment peut être considéré comme une succession de volumes : porche et clocher, nef flanquée des chapelles latérales, ensemble transept, dôme, chœur et abside.


Chateaubriand :


« Je me hâtai de monter à Notre-Dame de la Garde, pour admirer la mer que bordent avec leurs ruines les côtes riantes de tous les pays fameux de l’Antiquité. »

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