mardi 2 décembre 2014

Le livre du mardi - O livro da terça feira (17)

LE GRAND MEAULNES




Le Grand Meaulnes est l'unique roman d'Alain-Fournier, publié en 1913.
Alain-Fournier, demi-pseudonyme d'Henri-Alban Fournier, né le 3 octobre 1886 à La Chapelle-d'Angillon dans le Cher et mort au combat le 22 septembre 1914 (à 27 ans) à Saint-Remy-la-Calonne, est un écrivain français.

L'écriture du roman

Alain Fournier a écrit ce roman en s'inspirant de sa propre vie, de son environnement personnel. En effet on retrouve de nombreux aspects autobiographiques telle que la rencontre entre Yvonne et Meaulnes. Alain Fournier aurait lui-même fait une rencontre similaire avant d'écrire ce livre. On peut donc parler de roman autobiographique.

(Alain Fournier)

Postérité

Il semble que personne n'ait jamais pu déterminer le nombre exact d'éditions du roman publié en 1913 par Émile-Paul, surtout après sa reprise par Fayard en 1967, encore moins le nombre d'exemplaires imprimés et vendus en France et dans le monde ; les éditeurs tiennent bien sûr des statistiques précises, mais ne souhaitent guère en faire état, même aux ayants droit. Depuis sa sortie dans la collection du « Livre de poche » en 1971 (n° 1000), on cite souvent le chiffre de cinq millions de volumes vendus rien qu'en France durant les trente années suivantes. Mais on ne tient sans doute pas compte de nombre d'éditions plus ou moins pirates, ni de celles réalisées dans les pays francophones, notamment au Canada.

Un lectorat mondial

L'audience internationale du Grand Meaulnes a été rapidement immense, tant en Europe qu'en Amérique du Nord, avec au moins six traductions successives en anglais : The Wanderer en 1928, Big Meaulnes en 1933, The Lost Domain en 1959, Le Grand Meaulnes en 1966, puis en 1968 – l’édition scolaire présentée par Robert Gibson, devenu depuis 1953 le spécialiste incontesté d’Alain-Fournier – The Wanderer or The End of Youth, et finalement The Lost Estate en 2007. Ajoutons deux ou trois éditions en allemand – Der Grosse Kamerad, Der Grosse Freund –, en espagnol – El Gran Meaulnes, publié à Barcelone –, en italien – six éditions de 1933 à 1968 –, en hongrois, en néerlandais (1932 et 1950), en polonais – au moins trois de 1938 à 1958 –, en portugais (au Brésil), en serbo-croate, en suédois, en roumain – Cararea perduta –, en russe, en tchèque, etc. ; on peut même citer une traduction en breton à Brest. Bien au-delà de l'Occident, sont parues des éditions en arabe, en chinois, en japonais – cinq traductions de 1933 à 1973 –, en coréen, etc.

 (Alain Fournier, caricature)

Influence du roman

De nombreux écrivains ont été marqués par l'influence de ce roman devenu mythique, par exemple Henri Bosco dans « Le Mas Théotime » en 1947 ou André Dhôtel dans « Le Pays où l'on n'arrive jamais » en 1955. Le poète René-Guy Cadou l'a célébré dans son recueil « Le Diable et son train » en 1948.

Distinctions

Le Grand Meaulnes a manqué de quelques voix le prix Goncourt en 1913 après onze tours de scrutin — prix attribué au Peuple de la mer de Marc Elder —, mais a connu immédiatement un succès immense et une critique presque unanimement élogieuse. La mort de l'auteur, au front moins d'un an après sa publication, l'a auréolé de légende.

Selon un sondage réalisé par le CSA en novembre 1999 pour Le Parisien-Aujourd’hui, Le Grand Meaulnes fait partie des dix œuvres littéraires qui ont marqué le XXe siècle, avec entre autres Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry, Le Vieil Homme et la Mer d'Ernest Hemingway et L'Étranger d'Albert Camus.

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