L’OPÉRA BASTILLE
L’opéra Bastille est une salle d’opéra moderne située sur la place de la Bastille à Paris. Elle a été conçue par Carlos Ott et inaugurée en 1989 à l'occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution française dans le cadre des grands travaux pour Paris. C’est avec l’opéra Garnier l’une des deux salles constituant l'opéra de Paris.
Historique
L'ancienne gare de Paris-Bastille, située à la place du
bâtiment de l'opéra, fermée en 1969 et démolie en 1984
Le président François Mitterrand décide en 1982 la
construction d’un nouvel opéra dans Paris afin de décharger l’Opéra Garnier. Il
veut un Opéra « moderne et populaire ». Pour les besoins de l’époque, on crée
en 1983 l'Établissement public Opéra-Bastille (EPOB).
L’emplacement de la gare de Paris-Bastille, situé entre la
rue de Lyon et la rue de Charenton et au niveau de la place de la Bastille, est
choisi. Un concours pour désigner l’architecte de ce nouvel opéra est lancé en
1983 et c'est Carlos Ott, un architecte uruguayen et canadien qui l’emporte le
10 novembre 1984. Les travaux débutent en 1984 avec la démolition de la gare de
Paris-Bastille, ouverte en 1859 et fermée le 14 décembre 1969. Elle sert
jusqu’à sa démolition pour des expositions diverses.
L'opéra Bastille est inauguré le 13 juillet 1989 pour les
festivités du bicentenaire de la prise de la Bastille, avec un spectacle mis en
scène par Bob Wilson, La Nuit avant le jour, mais les représentations
régulières ne débutent que le 17 mars 1990, avec Les Troyens de Berlioz.
En 1993, l’Établissement public Opéra-Bastille (EPOB) est
dissous. L’année suivante, l’Opéra Bastille devient Opéra de Paris et devient
un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Les
premières années de fonctionnement de la salle ont été marquées par des
difficultés persistantes dans la gestion automatisée de la machinerie scénique,
défaut fréquent des nouveaux théâtres qui a cependant occasionné plusieurs
scandales à Paris. Des travaux réalisés sans fermeture du théâtre ont permis de
parvenir à un fonctionnement satisfaisant de l’ensemble de l’équipement.
L’État a par ailleurs engagé un procès pour malfaçon en
1991 contre les entrepreneurs en raison de la dégradation très rapide de la
façade du bâtiment. Une dalle était tombée en 1990 et avait nécessité la pose
de 5 000 m2 de filets de sécurité pour 530 000 euros. Une polémique, de
nombreux audits et études vont faire durer pendant de nombreuses années la
détermination des torts, la part des assureurs et les montants financiers
d’autant plus que les études vont révéler de nouveaux problèmes. Cependant la
seule pierre qui soit tombée était collée et non attachée. L’urgence de la
livraison pour être prêt pour le bicentenaire de la révolution a conduit à des
raccourcis coûteux pour la suite. L’État va finalement gagner ce long procès en
2007 : les constructeurs ont été condamnés à payer 9 millions d’euros4 pour le
remplacement des 36 000 dalles en pierre calcaire de 90 cm × 90 cm. Les études
ayant été faites en 2005-2006, les travaux ont pu commencer durant l’été 2007 et
sont prévus pour durer 2 ans.
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