samedi 20 décembre 2014

Le film du vendredi - O filme da sexta feira (19)

L’AVENTURE C’EST L’AVENTURE




L'aventure c'est l'aventure est un film réalisé par Claude Lelouch, sorti en 1972.


Synopsis

Post 68, devant un monde en apparente effervescence, trois gangsters (Lino Ventura, Jacaues Brel et Charles Denner) et leurs deux aides de camps (Aldo Maccione et Charles Gérard) recyclent leurs méthodes traditionnelles de truands et décident de jouer la politique pour leurs méfaits : enlèvement de Johnny Hallyday (avec sa complicité, pour une campagne promotionnelle), mercenaires pour une armée révolutionnaire d'Amérique centrale (sans le sou mais qui en trouvera...), détournement d'avion non-violent, et bien d'autres surprises entre la France et l'Afrique.


Trailer (en français) :



Johnny Hallyday chante l’aventure c’est l’aventure :



 (Le casting principal du film)

jeudi 18 décembre 2014

Le lieu du jeudi - O lugar da quinta feira (19)

LA BASILIQUE NOTRE-DAME DE LA GARDE




Notre-Dame-de-la-Garde (en provençal, Nostro-Damo de la Gardo), souvent surnommée « la Bonne Mère » (la Boueno Maire en provençal), est une des basiliques mineures de l'Église catholique romaine. Elle est située à Marseille, à cheval sur les quartiers du Roucas Blanc et de Vauban, sur un piton calcaire de 149 mètres d'altitude surélevé de 13 mètres grâce aux murs et soubassements d'un ancien fort. La colline Notre-Dame-de-la-Garde constitue un site classé depuis 1917.


Construite par l'architecte Henri Espérandieu dans le style romano-byzantin et consacrée le 5 juin 1864, elle remplace une chapelle du même nom édifiée en 1214 et reconstruite au XVe siècle. Bâtie sur les bases d'un fort du xvie siècle construit par François Ier en 1536 pour résister au siège de Charles Quint, la basilique comporte deux parties : une église basse, ou crypte, creusée dans le roc et de style roman, et au-dessus une église haute de style romano-byzantin décorée de mosaïques. Au sommet d'un clocher carré de 41 mètres de haut surmonté lui-même d'une sorte de tour de 12,5 mètres qui lui sert de piédestal, se dresse une statue monumentale de 11,2 mètres de la Vierge à l'Enfant réalisée en cuivre doré à la feuille.


La pierre utilisée pour la construction, notamment celle de couleur verte en provenance des environs de Florence, s’étant révélée sensible à la corrosion atmosphérique, il a été nécessaire d’entreprendre de 2001 à 2008 une longue et minutieuse restauration qui a également porté sur la rénovation des mosaïques, endommagées à la Libération par les impacts de balles et noircies au fil du temps par la fumée des cierges.

Véritable palladium de la ville de Marseille, Notre-Dame de la Garde est depuis le Moyen Âge considérée comme la gardienne des marins et des pêcheurs.


Architecture

L'aspect général du bâtiment se caractérise par le souci décoratif attesté par l'emploi de matériaux de couleurs contrastées : calcaire de Calissane dont la blancheur tranche avec le vert de la Golfalina, pierre de Florence. À l’intérieur de l'église supérieure rien n'a été épargné pour célébrer le culte de la Vierge avec notamment l'emploi de marbres de différentes couleurs et des mosaïques polychromes.

L'accès à l'édifice s’effectue par un avant perron occupant un développement de 35 m. de largeur débouchant sur un pont-levis. À partir de celui-ci on peut soit accéder directement à la crypte soit emprunter un escalier qui partant de part et d'autre conduit au porche d'entrée de l'église supérieure.

Le bâtiment peut être considéré comme une succession de volumes : porche et clocher, nef flanquée des chapelles latérales, ensemble transept, dôme, chœur et abside.


Chateaubriand :


« Je me hâtai de monter à Notre-Dame de la Garde, pour admirer la mer que bordent avec leurs ruines les côtes riantes de tous les pays fameux de l’Antiquité. »

mercredi 17 décembre 2014

Le personnage du mercredi - A personagem da quarta feira (19)

LOUIS XI




Louis XI, dit le Prudent, né le 3 juillet 1423 à Bourges, mort le 30 août 1483 (à 60 ans) au château du Plessis-lez-Tours (commune de La Riche, Indre-et-Loire), fut roi de France de 1461 à 1483, sixième roi de la branche dite de Valois (Valois directs) de la dynastie capétienne. Son intense activité diplomatique, perçue par ses adversaires comme sournoise, lui valut de la part de ses détracteurs le surnom d’« universelle aragne ».
Son règne voit le rattachement de plusieurs grandes principautés mouvantes au domaine royal par des moyens parfois violents : territoires mouvants du duché de Bretagne (1475, Traité de Senlis), des ducs de Bourgogne (1477, confirmé en 1482 par le traité d'Arras avec Maximilien Ier de Habsbourg), Maine, Anjou, Provence et Forcalquier en 1481, par la mort sans héritier de Charles V d'Anjou, et une partie des domaines de la maison d'Armagnac, qui, brisée par l'affrontement avec le pouvoir royal, s'éteignit peu après.
La ligne directrice de sa politique fut constituée par le renforcement de l'autorité royale contre les grands feudataires, appuyée sur l'alliance avec le petit peuple. Il défendit ainsi les paysans vaudois du Valpute contre l'inquisition épiscopale, en Dauphiné. La vallée de la Vallouise fut ainsi rebaptisée en son honneur. Alors que l'évêque tombé en disgrâce Thomas Basin développa la légende noire du roi (tyran laid, fourbe et cruel, enfermant ses ennemis dans les « fillettes »), le décrivant dans son Histoire de Louis XI comme un « fourbe insigne connu d’ici jusqu’aux enfers, abominable tyran d’un peuple admirable », le « roman national » édifié par les historiens du xixe siècle en a fait un « génie démoniaque » père de la centralisation française.


Sagesse de Louis XI

Certes, il écoutait parfois de mauvais conseils. Cependant, il est certain qu'il s'agissait de l'un des rois de France les plus prudents, comme Charles V le Sage.

Traité de Péronne

Certains historiens ont tendance à accuser Louis XI sous prétexte qu'il rompit le traité de Péronne. En fait, le roi établit tout d'abord une assemblée de princes et juristes du Grand Conseil et du Parlement, présidée par Jean de la Driesche, président de Chambre des comptes et ancien fidèle de Charles le Téméraire. Elle dénonça que le roi avait accepté le traité sous la contrainte. Puis, l'assemblée de Tours décida d'ajourner le duc de Bourgogne devant le Parlement, et elle envoya un huissier à Gand afin de notifier la citation. Le duc Charles s'abstint de comparaître. Le 3 décembre 1470, le roi de France déclara la trahison et le parjure du duc. La procédure juridique était respectée.

Diplomatie, moins chère

En 1475, après avoir toujours coupé le ravitaillement, mais sans bataille, il acheta le rembarquement de l'armée royale d'Angleterre en dépensant 75 000 écus d'or, ainsi que 50 000 écus de pension annuelle pour sept ans, soit 425 000 écus. Jean Favier souligne : « On n'a pas fait assez attention au calcul : pour lourde qu'elle soit, l'indemnité ainsi versée au Trésor anglais [75 000 écus] est à peu près ce que coûterait une année de guerre si la guerre de Cent Ans reprenait pour cent ans. » En outre, le commerce entre les deux pays permettait de récupérer un peu de montant.

(Louis XI, tapisserie)

Préparé, mais il attendait

Le 24 juillet 1476 à Lyon, seulement deux jours après la bataille de Morat, le roi reçut la nouvelle. Sitôt, il expédia une lettre au grand maître, chef de guerre : « Je vous pri, faictes tousjours tenir voz gens prestz, mais ne commances riens, et que voz gens n'entrepreigne chose par quoy on puisse dire que la treve ait este rompue. » En soutenant d'autres armées, Louis XI ne fit pas combattre jusqu'à ce que Charles le Téméraire meure l'année prochaine.

Mission accomplie

Sa propre sœur Yolande de France, mais sympathisante du duc de Bourgogne, fut cependant enlevée par ce dernier après la bataille de Morat, et était enfermée dans le château de Rouvres. En septembre 1476, le roi décida d'y envoyer confidentiellement Charles Ier d'Amboise et deux cents lances. Ce gouverneur était non seulement son meilleur militant mais aussi un excellent diplomate. Aussitôt que la duchesse de Savoie eut été libérée, le roi envoya une lettre au duc de Milan, bien entendu, en raison de la trêve : « Elle avoit envoye devers le gouverneur de Champaigne lui prier qu'il lui envoyast des gens, mais il y est alle en personne. »

(Louis XI à Angers par Jules Dauban)

Le livre du mardi - O livro da terça feira (19)

LA COMÉDIE HUMAINE





La Comédie humaine est le titre sous lequel Honoré de Balzac a regroupé un ensemble de 93 ouvrages — romans, nouvelles, contes et essais — de genre réaliste, romantique, fantastique ou philosophique. Par cette œuvre colossale, Balzac veut faire une exploration systématique des groupes sociaux et des rouages de la société afin de brosser une vaste fresque de son époque, susceptible de « faire concurrence à l'état-civil » et de servir de référence aux futurs historiens.
Le titre a été choisi par référence à la Divine Comédie de Dante et n'apparaît que dans l'édition de 1842.
L’écriture s’échelonne de 1829 à 1850. Il répartit ses récits en trois grands ensembles : Études de mœurs, Études philosophiques, Études analytiques. Le premier de ces ensembles est le plus important et se divise en six sections, explorant divers milieux sociaux et géographiques. À sa mort, Balzac laisse de nombreuses ébauches, dont plusieurs ont été achevées et publiées de façon posthume.

 (Honoré de Balzac)

Genèse

Après avoir pendant sept ans espéré faire fortune en produisant des ouvrages de littérature marchande qu'il signait sous des pseudonymes — romans sentimentaux situés dans un cadre pseudo-historique et aux intrigues bourrées d'invraisemblances —, Balzac s'oriente vers un nouveau genre de roman. Le tournant commence avec Les Chouans (1829), dont il soigne particulièrement le cadre géographique et historique, étant soucieux de vérité au point d'aller vivre deux mois chez un militaire à la retraite à proximité du théâtre de ce récit. Il s'attache ensuite à explorer les ressorts psychologiques qui sont à la base des événements sociaux. Avec La Peau de chagrin (1831), sa renommée commence à s'étendre au-delà des frontières, suscitant l'intérêt de Goethe, qui en discute avec Eckermann à Weimar.
Dès ce moment, sa production littéraire se révèle d'une fécondité remarquable, mais l'idée d'intégrer tous ces ouvrages dans une œuvre unique ne lui viendra que plus tard. Après avoir publié plusieurs romans sous le titre général de Scènes de la vie privée, il a l'idée, en juillet 1833, d'ajouter les Scènes de la vie de province, puis les Scènes de la vie parisienne et les Scènes de la vie de campagne, formant ainsi quatre ensembles qui seraient regroupés sous le titre Études de mœurs au xixe siècle siècle. Enthousiasmé par son projet, il accourt alors chez sa sœur, dont il était très proche, en s'écriant : « Saluez-moi, car je suis tout bonnement en train de devenir un génie. ». Et il déroule son plan en faisant les cent pas dans son salon.

(Grandville, Balzac et les personnages de la Comédie humaine) 

Ce n'est toutefois qu’en 1834 que lui vient l'idée de relier entre eux ces récits de façon organique, en réutilisant des personnages de récits précédents, faisant alors réapparaître dans Le Père Goriot l'ambitieux Eugène de Rastignac. Cette décision majeure l'amènera à corriger des ouvrages antérieurs afin de mieux les intégrer au grand projet.

Lors de la publication du Père Goriot, en 1835, le succès de librairie est à la mesure de ses attentes et le comble de joie : « Le Père Goriot fait fureur ; il n'y a jamais eu tant d'empressement à vouloir lire un livre ; les marchands l'affichent d'avance. Il est vrai que cela est grandiose... »

lundi 15 décembre 2014

La musique du lundi - A música da segunda feira (19)

L’AIGLE NOIR
Barbara (1970)



Un beau jour,
ou peut-être une nuit,
Près d'un lac, je m'étais endormie
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir.

Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer.
Près de moi, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel,
L'oiseau vint se poser.

Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes couleur de la nuit.
À son front, brillant de mille feux,
L'oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu.

De son bec, il a touché ma joue.
Dans ma main, il a glissé son cou.
C'est alors que je l'ai reconnu :
Surgissant du passé,
Il m'était revenu.

Dis l'oiseau, O dis, emmène-moi.
Retournons au pays d'autrefois,
Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Pour cueillir en tremblant
Des étoiles, des étoiles.

Comme avant, dans mes rêves d'enfant,
Comme avant, sur un nuage blanc,
Comme avant, allumer le soleil,
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles.

L'aigle noir, dans un bruissement d'ailes
Prit son vol pour regagner le ciel.
Quatre plumes, couleur de la nuit,
Une larme, ou peut-être un rubis.
J'avais froid, il ne me restait rien.
L'oiseau m'avait laissée
Seule avec mon chagrin.

Un beau jour, ou était-ce une nuit
Près d'un lac je m'étais endormie.
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part
Surgit un aigle noir. 

(Barbara)

vendredi 12 décembre 2014

Le film du vendredi - O filme da sexta feira (18)

ITINÉRAIRE D’UM ENFANT GATÉ





Itinéraire d'un enfant gâté est un film français réalisé par Claude Lelouch et sorti en 1988.
Jean-Paul Belmondo, également producteur, remporta le César du meilleur acteur 1989 pour son rôle.

(Richard Anconina et Jean Paul belmondo)
Synopsis

Enfant trouvé élevé dans le milieu du cirque, Sam Lion a dû faire une reconversion forcée après un accident de trapèze et est devenu chef d'entreprise. Mais la cinquantaine passée, il se lasse de ses responsabilités et de son fils, Jean-Philippe, dont la collaboration ne lui est pas d'un grand secours. Il décide alors de disparaître en mer. Mais son passé va le rattraper en la personne d'Albert Duvivier, un de ses anciens employés. Il se perd, puis prend peu à peu conscience de l'essentiel de sa vie.

Tournage

Le tournage a eu lieu à Cologne, San Francisco, Paris, Singapour, au Zimbabwe et en Polynésie française.


Musique

La musique du film est de Francis Lai, collaborateur régulier de Claude Lelouch depuis Un homme et une femme en 1966. Il a également composé deux chansons originales, sur des paroles de Didier Barbelivien : Qui me dira? et Itinéraire d'un enfant gâté.


Bande originale

Qui me dira ? - Nicole Croisille
Itinéraire d'un enfant gâté - Nicole Croisille
Le Blues du businessman - Nicole Croisille
Qui me dira ? (reprise) - Patricia Grillo
Une île / Isabelle - Jacques Brel
Qui me dira ? (générique de fin) - Jean Guidoni

Extraits (en français) :


(Jean Paul Belmondo, Claude Lelouch et Richard Anconina)

jeudi 11 décembre 2014

Le lieu du jeudi - O lugar da quinta feira (18)

L’OPÉRA BASTILLE




L’opéra Bastille est une salle d’opéra moderne située sur la place de la Bastille à Paris. Elle a été conçue par Carlos Ott et inaugurée en 1989 à l'occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution française dans le cadre des grands travaux pour Paris. C’est avec l’opéra Garnier l’une des deux salles constituant l'opéra de Paris.

Historique

L'ancienne gare de Paris-Bastille, située à la place du bâtiment de l'opéra, fermée en 1969 et démolie en 1984
Le président François Mitterrand décide en 1982 la construction d’un nouvel opéra dans Paris afin de décharger l’Opéra Garnier. Il veut un Opéra « moderne et populaire ». Pour les besoins de l’époque, on crée en 1983 l'Établissement public Opéra-Bastille (EPOB).
L’emplacement de la gare de Paris-Bastille, situé entre la rue de Lyon et la rue de Charenton et au niveau de la place de la Bastille, est choisi. Un concours pour désigner l’architecte de ce nouvel opéra est lancé en 1983 et c'est Carlos Ott, un architecte uruguayen et canadien qui l’emporte le 10 novembre 1984. Les travaux débutent en 1984 avec la démolition de la gare de Paris-Bastille, ouverte en 1859 et fermée le 14 décembre 1969. Elle sert jusqu’à sa démolition pour des expositions diverses.



L'opéra Bastille est inauguré le 13 juillet 1989 pour les festivités du bicentenaire de la prise de la Bastille, avec un spectacle mis en scène par Bob Wilson, La Nuit avant le jour, mais les représentations régulières ne débutent que le 17 mars 1990, avec Les Troyens de Berlioz.

En 1993, l’Établissement public Opéra-Bastille (EPOB) est dissous. L’année suivante, l’Opéra Bastille devient Opéra de Paris et devient un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC). Les premières années de fonctionnement de la salle ont été marquées par des difficultés persistantes dans la gestion automatisée de la machinerie scénique, défaut fréquent des nouveaux théâtres qui a cependant occasionné plusieurs scandales à Paris. Des travaux réalisés sans fermeture du théâtre ont permis de parvenir à un fonctionnement satisfaisant de l’ensemble de l’équipement.


L’État a par ailleurs engagé un procès pour malfaçon en 1991 contre les entrepreneurs en raison de la dégradation très rapide de la façade du bâtiment. Une dalle était tombée en 1990 et avait nécessité la pose de 5 000 m2 de filets de sécurité pour 530 000 euros. Une polémique, de nombreux audits et études vont faire durer pendant de nombreuses années la détermination des torts, la part des assureurs et les montants financiers d’autant plus que les études vont révéler de nouveaux problèmes. Cependant la seule pierre qui soit tombée était collée et non attachée. L’urgence de la livraison pour être prêt pour le bicentenaire de la révolution a conduit à des raccourcis coûteux pour la suite. L’État va finalement gagner ce long procès en 2007 : les constructeurs ont été condamnés à payer 9 millions d’euros4 pour le remplacement des 36 000 dalles en pierre calcaire de 90 cm × 90 cm. Les études ayant été faites en 2005-2006, les travaux ont pu commencer durant l’été 2007 et sont prévus pour durer 2 ans.

mercredi 10 décembre 2014

Le personnage du mercredi - A personagem da quarta feira (18)

CHARLES V DE FRANCE





Charles V, dit « Charles le Sage » (21 janvier 1337 - Vincennes, 16 septembre 1380 - Beauté-sur-Marne), est roi de France de 1364 à 1380. Son règne marque la fin de la première partie de la guerre de Cent Ans : il réussit à récupérer la quasi-totalité des terres perdues par ses prédécesseurs, restaure l'autorité de l'État et relève le royaume de ses ruines.
Il est très instruit et est connu pour avoir fondé la première librairie royale, ancêtre de la Bibliothèque nationale de France.
Il est, un temps, proche du mouvement réformateur. En 1357, il se retrouve à la tête d'une monarchie contrôlée, alors que son père Jean le Bon est prisonnier des Anglais. Bien que confronté aux ambitions de Charles de Navarre et aux manœuvres d'Étienne Marcel, il sauve la couronne des Valois alors que le pays sombre dans la guerre civile. Sacré en 1364, il restaure l'autorité royale en la fondant sur l'État de droit et en poursuivant la politique de monnaie forte instaurée par les conseillers de son père. Ce faisant, un parallèle s'établit entre son règne et celui de saint Louis, qui reste la référence du bon gouvernement pour l'époque.

(Grand Schisme en Europe)

Il formalise la décentralisation du pouvoir par la politique des apanages sur lesquels il garde autorité en les finançant grâce à l'instauration d'impôts durables. Ces nouvelles ressources lui permettent de doter la France d'une armée permanente qui, associée aux armées de ses frères, permet de se débarrasser des Grandes Compagnies qui ruinent le pays, puis de vaincre les Anglais. Cette victoire est aussi acquise par les succès diplomatiques qu'il obtient en retournant les vassaux gascons favorables à l'Angleterre et en isolant celle-ci du reste de l'Europe. Cette reconquête s'effectue en grande partie en encourageant le sentiment national naissant, transformant les Anglais en envahisseurs.
Son règne est enfin marqué par le grand Schisme d'Occident, qu'il n'a pas pu ou voulu empêcher.

 (Statue de Charles V)

Aspect physique et personnalité

Portant les séquelles d'une maladie de jeunesse contractée en 1349, il n'est pas si chétif qu'on l'a écrit (73 kg en 1362 après une longue maladie et 77,5 kg en 1368), mais sa santé fragile l'écarte des tournois et des champs de bataille : sa main droite est si enflée qu'il ne peut manier d'objets pesants. Il n'en a pas moins un sens aigu de la majesté royale. Il a l'esprit vif, et il est proprement machiavélique : sa biographe Christine de Pisan le décrit « sage et visseux » (retors) et Jean de Gand le qualifie de « royal attorney ». Son tempérament tranche avec celui de son père Jean le Bon, dont la grande sensibilité se traduit par des explosions de colères non contenues, et qui ne s'entoure que de personnes avec lesquelles il a des liens d'amitié. Très tôt, la mésentente est manifeste entre père et fils aux personnalités si dissemblables.

(Sacre en 1364)

Charles V est très instruit : Christine de Pisan le décrit comme un intellectuel accompli maîtrisant les sept arts libéraux. C'est aussi un roi très pieux. Sa dévotion l'aide à supporter les épreuves, le sort s'acharnant longtemps à ne pas lui donner d'héritier, et étant sujet à de nombreux problèmes de santé devant lesquels la médecine de l'époque reste démunie. Il soutient notamment l'expansion de l'ordre des Célestins.
Comme son père Jean le Bon, Charles V manifeste un vif intérêt pour la Bible. Il lit la Bible entière dans l'année à raison de quelques pages chaque jour. À une époque où les exemplaires de la Bible en français sont très rares, il fait réviser la traduction de la Bible en français. Il distribue des exemplaires de la Bible dans différents dialectes à plusieurs de ses seigneurs, afin de répandre le Livre saint dans les provinces du Royaume. Ses successeurs ont conservé la bible dont il se servait pendant plusieurs générations.


(Charles V, le sage)

Il est également adepte de l'astrologie et de diverses sciences occultes. L'inventaire de sa bibliothèque en 1380 fait état de trente ouvrages traitant de géomancie, et le septième des livres de sa bibliothèque sont des ouvrages d'astronomie, d'astrologie ou d'art divinatoire. Cependant, cela va à l'encontre de la doctrine de l'Église et de l'Université à l'époque ainsi que celle de ses conseillers : ces croyances restent dans la sphère privée du roi et n'interfèrent pas dans ses décisions politiques.

mardi 9 décembre 2014

Le livre du mardi - O livro da terça feira (18)

LE DEUXIÈME SEXE




Le Deuxième Sexe est un essai existentialiste et féministe, paru en 1949, l’année des 41 ans de son auteure, Simone de Beauvoir. Cet essai, divisé en deux tomes, est considéré comme une œuvre majeure de la philosophe.

L’angle d’attaque choisi par Simone de Beauvoir est celui de l’existentialisme. Ainsi, son essai n’est pas un simple constat sur la situation des femmes après la Seconde Guerre mondiale ; c’est une œuvre à teneur philosophique, riche de références littéraires, historiques, sociologiques, biologiques et médicales. Le credo qui paraît en filigrane tout au long des pages est bien qu’aucune femme n’a de destin tout tracé. Simone de Beauvoir, excluant tout déterminisme chez l’humain, s’intéresse donc autant à l’infériorisation de la femme en tant que fait, qu’à ses causes, qui ne sauraient venir de quelque ordre naturel. L’existentialisme implique aussi l’entière responsabilité humaine : ainsi, Beauvoir incrimine presque autant les femmes, dont elle dénonce la passivité, la soumission et le manque d’ambition, que les hommes, qu’elle accuse de sexisme, de lâcheté et parfois de cruauté. Elle estime en conséquence que l’émancipation féminine réussira grâce à la volonté solidaire des hommes et des femmes. Selon elle, les deux grands faits qui permettraient à la femme de s’émanciper sont le contrôle des naissances et l’accès au monde du travail.

Le Deuxième Sexe s’est vendu à plusieurs millions d’exemplaires dans le monde, traduit dans de nombreuses langues. Il reste à ce jour la référence de la philosophie féministe.

(Simone de Beauvoir)

Structure de l’essai

Le Deuxième sexe est divisé en deux tomes composés respectivement de trois et quatre parties.

TOME I. Introduction / Première partie : « Destin » / Deuxième partie : « Histoire » / Troisième partie : « Mythes »

TOME II. Introduction / Première partie : « Formation » / Deuxième partie : « Situation » / Troisième partie : « Justifications » / Quatrième partie : « Vers la libération » / Conclusion


L’essai est dédicacé à Jacques-Laurent Bost. Les deux tomes sont précédés chacun de deux épigraphes. Tome I : « Il y a un principe bon qui a créé l’ordre, la lumière et l’homme et un principe mauvais qui a créé le chaos, les ténèbres et la femme. » (Pythagore) ; « Tout ce qui a été écrit par les hommes sur les femmes doit être suspect, car ils sont à la fois juge et partie. » (Poullain de La Barre). Tome II : « Quel malheur que d’être une femme ! et pourtant le pire malheur quand on est femme est au fond de ne pas comprendre que c’en est un. » (Kierkegaard) ; « À moitié victimes, à moitié complices, comme tout le monde. » (Sartre)

lundi 8 décembre 2014

La musique du lundi - A música da segunda feira (18)

CHAMPS ELYSÉES




Je m´baladais sur l´avenue
Le cœur ouvert à l´inconnu
J´avais envie de dire bonjour à n´importe qui
N´importe qui et ce fut toi,
Je t´ai dit n´importe quoi
Il suffisait de te parler, pour t´apprivoiser

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

Tu m´as dit "J´ai rendez-vous
Dans un sous-sol avec des fous
Qui vivent la guitare à la main, du soir au matin"
Alors je t´ai accompagnée,
On a chanté, on a dansé
Et l´on n´a même pas pensé à s´embrasser

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées

Hier soir deux inconnus
Et ce matin sur l´avenue
Deux amoureux tout étourdis par la longue nuit
Et de l´Étoile à la Concorde,
Un orchestre à mille cordes
Tous les oiseaux du point du jour chantent l´amour

Aux Champs-Elysées, aux Champs-Elysées
Au soleil, sous la pluie, à midi ou à minuit
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-Elysées


(Joe Dassin)

vendredi 5 décembre 2014

Le film du vendredi - O filme da sexta feira (17)

INTOUCHABLES




Intouchables est un film français réalisé par Olivier Nakache et Éric Toledano, sorti en France le 2 novembre 2011.

L'histoire est inspirée de la vie de Philippe Pozzo di Borgo (auteur du livre Le Second Souffle), tétraplégique depuis 1993, et de sa relation avec Abdel Yasmin Sellou, son aide à domicile, dont les rôles sont tenus respectivement par les acteurs François Cluzet et Omar Sy. Le générique de fin indique que 5 % des bénéfices réalisés par le film sont reversés à une association pour les personnes paralysées, "Simon de Cyrène", fondée par Laurent de Cherisey.


Avec 19,44 millions d'entrées c'est le deuxième plus gros succès français dans l'histoire de son box office, derrière Bienvenue chez les Ch'tis. Le film est devenu en 2012 le film français le plus vu hors de France détrônant ainsi Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain qui détenait le titre depuis près de dix ans. Au 16 mai 2013, c'est le plus grand succès d'un long métrage français, toutes langues de tournage prises en compte, depuis qu'UniFrance collecte les données (19944) avec 51 à 54 millions d'entrées dans le monde selon les sources, devant le précédent détenteur du record, Le Cinquième Élément, et ses 43 millions d'entrées. Intouchables est ainsi devenu la production de langue non anglaise à avoir connu le plus grand succès de tous les temps sur le marché international. Intouchables devient aussi le film le plus vu de l'année en Union Européenne devant Harry Potter et les Reliques de la Mort : Partie 2.

 (Les deux personnages qui ont inspiré le film, Philippe Pozzo di Borgo et Abdel Yasmin Sellou)

Le 10 janvier 2012, Intouchables a battu un record en ayant été classé numéro 1 au box office hebdomadaire français pendant neuf semaines consécutives depuis sa sortie, classement qu'il conservera jusqu'à sa dixième semaine. Pour son rôle dans ce long-métrage, Omar Sy décroche le César du meilleur acteur en 2012. Intouchables a été présélectionné pour la nomination du meilleur film en langue étrangère aux Oscars, mais le 10 janvier 2013, les nominations officielles des Oscars 2013 ont été annoncées et Intouchables n'est finalement pas nommé.

Trailer (en français) :